La France est-elle dans une bulle immobilière?

Avec des prix et des volumes de ventes à un rythme record pour cette année, envisageons-nous une bulle immobilière qui va éclater? La forte croissance des prix à Paris, qui se situent actuellement autour de 7%, n’a pas empêché les observateurs de demander si le marché immobilier se trouve dans une hausse rapide de la valeur des biens. Les prix des appartements en France ont chuté de 7,4% au cours des trois années qui ont suivi la crise américaine des prêts hypothécaires à risque. C’était après une décennie de croissance des prix de l’immobilier supérieure à 150%  à Paris à une époque où les salaires n’augmentaient que de 30%.

Des économistes visionnaires

Certains économistes ont constaté que les prix n’augmenteraient pas au cours des dix prochaines années. Le marché a dû attendre quelques années pour prouver qu’ils avaient tort, pour finalement reprendre en 2015 avec les premiers signes de reprise d’augmentation. Certains avancent que la reprise de la bulle immobilière repose sur des taux hypothécaires complètement bas. Kathryn Brown, de Paris Property Group, affirme toutefois que les conditions de marché uniques à Paris atténuent la formation d’une bulle et que les investissements immobiliers au niveau national constituent toujours un pari très sûr à long terme.

Au début de 2018, les prix de l’immobilier ont augmenté de 65%. Cette augmentation est visible entre juin 2006 et très remarquable le début 2018. On constate dans ce cas que les liquidités destinées à être investies n’ont pas atteint généralement des volumes considérables. Le marché immobilier résidentiel français reste un paradoxe à cause de plusieurs facteurs :

  • Les faibles taux d’intérêt entraînent une hausse des ventes, aussi élevée que le marché l’ait connu depuis près d’une décennie, mais jusqu’à récemment, les prix restaient déprimés après plusieurs années de baisse.
  • Les chiffres les plus récents, établis à partir des rapports des notaires, montrent que les prix moyens ont chuté de 0,4% au deuxième trimestre de cette année.

Une reprise de l’activité de l’immobilier résidentiel dans la région parisienne

La région parisienne a connu une croissance des prix modeste, mais constante jusqu’à présent cette année. La Côte d’Azur continue d’être florissante, mais le marché reste terne dans la majeure partie de la région occitane récemment renommée de la France, où l’on trouve une région ensoleillée, qui s’étend de la vallée du Rhône à Toulouse. Depuis le début de l’année, l’activité de l’immobilier résidentiel dans la région de la capitale a connu une reprise, a déclaré Sébastien Lorrain, responsable du secteur de l’immobilier résidentiel à Paris chez CBRE.

L’effet non négligeable du projet grand Paris

Le projet du Grand Paris est un autre facteur important affectant l’ensemble de la région parisienne, qui accroît considérablement les facteurs fondamentaux affectant la valeur des propriétés. Un signe indéniable d’une bulle immobilière est une appréciation des propriétés sans que la demande ne s’accroisse facilement.

Le mois dernier, la croissance annuelle des prix est restée forte dans les banlieues comme le Val-de-Marne (3,7%), la Seine-Saint-Denis (3,3%) et les Hauts-de-Seine (4,4%). Les prix moyens dans les banlieues peuvent être inférieurs à la moitié de ceux de la capitale, ce qui laisse beaucoup de marge de manœuvre pour progresser. Le volume des transactions augmente encore plus rapidement, atteignant les deux chiffres dans des secteurs comme Montreuil, Saint-Denis, Villejuif et le Val-de-Marne.

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