Faire de l’élevage sur un terrain non constructible : comment relever le défi ?

Acquérir un terrain non constructible peut sembler être un obstacle pour certains projets agricoles, notamment l’élevage. Cependant, avec une bonne planification et en respectant certaines règles, il est tout à fait possible d’exploiter ces terrains à bon escient. Cet article vous propose un tour d’horizon des démarches à suivre pour réussir votre projet d’élevage sur un terrain non constructible.

Comprendre la notion de terrain non constructible

Avant toute chose, il est important de comprendre ce qu’est un terrain non constructible. Il s’agit d’un terrain qui n’est pas destiné à accueillir des constructions, en raison de contraintes d’urbanisme, de risques naturels ou encore de préservation du patrimoine. Les réglementations locales définissent les zones constructibles et celles qui ne le sont pas. Pour connaître le statut d’un terrain, il faut consulter le Plan Local d’Urbanisme (PLU) ou le Plan d’Occupation des Sols (POS) de la commune concernée.

Vérifier la possibilité d’installer des bâtiments agricoles

Même si un terrain est classé comme non constructible, il peut parfois être possible d’y installer des bâtiments destinés à l’élevage. En effet, certaines communes autorisent l’installation de structures légères ou démontables sur ces terrains, à condition qu’elles soient exclusivement dédiées à l’agriculture. Il est donc essentiel de se renseigner auprès de la mairie ou de la Direction Départementale des Territoires (DDT) pour connaître les règles applicables dans votre secteur.

Opter pour des installations légères et mobiles

L’une des solutions pour contourner les contraintes liées à un terrain non constructible est d’opter pour des installations légères et mobiles. Ces structures, souvent en bois, ne nécessitent pas de fondations et peuvent être facilement déplacées si besoin. Elles sont particulièrement adaptées pour l’élevage de volailles, de porcs ou encore de chèvres. Parmi les options disponibles, on peut citer les poulaillers mobiles, les tunnels d’élevage ou encore les abris paillés.

Choisir des animaux adaptés au terrain

En fonction du type de terrain non constructible dont vous disposez (prairies, sous-bois, zones humides…), certains animaux seront plus adaptés que d’autres. Par exemple, si votre terrain est constitué en majorité de prairies, il sera idéal pour élever des vaches laitières ou allaitantes. À l’inverse, si votre parcelle est plutôt boisée, l’élevage de chèvres ou de moutons peut être une option intéressante, car ces animaux sont capables de valoriser les ressources forestières.

Adapter son mode d’élevage

Pour réussir un projet d’élevage sur un terrain non constructible, il est important d’adapter son mode d’élevage aux contraintes du terrain. Cela passe notamment par un choix judicieux des races animales, une alimentation adaptée et une gestion optimisée des ressources en eau et en énergie. Par exemple, sur des terrains où l’accès à l’eau est limité, il peut être intéressant de privilégier des animaux résistants à la sécheresse, comme certaines races de chèvres ou de moutons.

Se conformer aux réglementations environnementales

Enfin, il est essentiel de respecter les réglementations environnementales en vigueur lorsqu’on souhaite développer un projet d’élevage sur un terrain non constructible. Cela concerne notamment la gestion des déjections animales, la protection des cours d’eau et la préservation de la biodiversité. Pour ce faire, il est recommandé de se rapprocher d’organismes spécialisés tels que les Chambres d’Agriculture ou encore l’Agence de l’Eau pour bénéficier d’un accompagnement technique et financier.

En respectant ces différentes étapes et en prenant le temps d’étudier les spécificités de votre terrain non constructible, il est tout à fait possible de mener à bien un projet d’élevage viable et pérenne. Il convient néanmoins de toujours rester informé des éventuelles évolutions réglementaires qui pourraient impacter votre activité.

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